Jean Arcelin, peintre de l'instant et de l'instinct
Des maîtres de la Renaissance à des peintres plus récents, Jean Arcelin convoque bien des sources. L’on sent bien qu’il a assimilé l’âme et la chair de tant d’œuvres, pour les incarner autrement dans la substance de sa peinture. Autodidacte, il en a longuement observé le traitement tant de la lumière que des atmosphères, la philosophie plus que la théorie. Il en joue, il s’en sert, il voyage au travers et par-delà ces univers.
L’artiste s’exerce ainsi à converser sur tous les tons avec les ombres et les clartés, les couleurs parfois poussées à la limite de leur dissonance, la matière de sa densité jusqu’à ses transparences, la précision jusqu’à son évanescence. L’océan sans entrave répond au foisonnement des villes, les brumes de la fumerie se lient aux ciselures des tapis et le grand mur vide confère aux fauteuils un air de causerie.