La Seine, vie et patrimoine. Seine des loisirs, Seine des légendes. Tome 3
La Seine normande fut, dès la première moitié du XIXe siècle, une destination touristique majeure. La création de la ligne de chemin de fer Paris-Rouen, dans l’axe du fleuve, permit de découvrir un fabuleux patrimoine. Le Romantisme trouva, dans les ruines des abbayes et des châteaux médiévaux, matière à enflammer les imaginations et à renouer avec les anciennes légendes. Les promenades dans des paysages grandioses permettaient aux touristes d’inscrire leurs pas dans ceux des écrivains et peintres célèbres qui avaient pris la vallée pour décor. Les bateaux-omnibus devinrent le moyen le plus apprécié pour effectuer des croisières en Seine. Et quels que soient les moyens de transport, chacun pouvait trouver gîte et couvert grâce à une offre hôtelière abondante et de qualité.
Incontestablement, la vallée de Seine était un lieu de grande sérénité propice aux loisirs. Sur les rives du fleuve se construisirent un nombre considérable de châteaux et de villas de luxe où le bien-vivre s’exprimait dans les chalets et autres vide-bouteilles. La Seine était aussi un lieu dédié aux bonheurs simples comme le pique-nique sur les berges ou les attractions des guinguettes. Les eaux calmes du fleuve étaient appréciées pour la natation. Partout on pouvait canoter, pêcher, pratiquer l’aviron, la voile… ou simplement être spectateur des régates, joutes lyonnaises, courses au canard... Avant les « Armadas » modernes, des navires d’apparat effectuaient déjà des parades en Seine devant des foules considérables.
Le fleuve et sa vallée n’ont cessé d’attirer un public enthousiaste comme lors des retours d’expédition de Charcot. Le trésor du Télémaque enflamme encore les esprits. Louis Brune ou ceux du Latham 47 émeuvent encore. La Seine n’est pas un paradis perdu.