Julian Taylor, une poésie du quotidien
Que s’est-il passé pour que ce que nous voyons et reconnaissons comme étant la transposition fidèle d’une gare, d’un phare, d’un bateau, d’une façade à Venise ou en Corse, d’un paysage du Périgord ou des Cévennes, apparaît transfiguré ? Quelle illusion spatiale nous fait vivre ce ravissement au sens d’un rapt qui nous détacherait de la réalité dont le peintre nous dévoile les beautés cachées ? L’art, seul, nous fait entrer dans des mondes insoupçonnés de beauté, de volupté, d’élégance et d’esprit. Que la peinture figurative exerce toujours sa fascination sur notre imaginaire n’est possible que par la magie picturale. Ce qui nous fascine dans une peinture de Julian Taylor, ce n’est pas uniquement le talent requis pour transcrire fidèlement le modèle, c’est une vibration particulière qui traverse la peinture, toujours métamorphosée par un chromatisme nouveau et une lumière qui réveille la surface.